Après le déconfinement, n’oublions pas nos producteurs locaux !
Pendant la période de confinement qui nous a obligés à bouger local le peu de temps que nous pouvions passer dehors, beaucoup d’entre nous se sont mis à manger local, par choix ou par obligation. Mais depuis le déconfinement, les producteurs locaux accusent une baisse importante de leurs ventes...
◆ Le confinement : une occasion de changer nos habitudes
Confinés, se fournir auprès des producteurs locaux est devenu une habitude pour beaucoup d’entre nous pendant quelques semaines, avec les bienfaits que cela a créés pour l’écologie et pour l’économie en plein marasme mondial. D’autres se sont même mis à faire leur potager, à faire pousser des légumes en plein cœur des cités, ou à créer des potagers collectifs dès le déconfinement. Certaines personnes étaient déjà accoutumées à ce genre de conduite, car elles avaient conscience qu’être locavore était moins énergivore, en plus d’être créateur de lien social et d’emploi. Si aujourd'hui, nous sommes plus nombreux à avoir cette lucidité, pour une partie d'entre nous, à peine le confinement levé, cette parenthèse alimentaire fait déjà partie du passé.
◆ Manger local : une mine d’avantages
Se rendre directement dans son jardin ou à la ferme, surtout quand elle est agroécologique et tend vers la non-utilisation de produits pétrochimiques, à pied ou sur son vélo quand c’est possible, a beaucoup d’avantages. Parmi eux : consommer moins d’énergies fossiles dans les transports, faire vivre les agriculteurs du coin, développer notre production environnante pour alimenter progressivement d’avantage d’habitants, et se sécuriser en cas de crise alimentaire internationale.
◆ Le déconfinement : l’occasion d’évoluer en étant libres
Et si plutôt que les oublier et nous transformer en cigales tout l’été, nous devenions les fourmis ambassadrices et chantantes de ces nouvelles manières acquises pendant le confinement ? Nous aurions tout à gagner à ce qu’elles perdurent et prennent de l’ampleur. Que ce soit pour incarner des valeurs qui nous tiennent à cœur, ou pour se prémunir contre un nouveau chaos sanitaire que certains craignent déjà. Alors, n’attendons pas la crise et d’avoir à agir sous la contrainte : tout comme il est bon de préserver notre système immunitaire pour mieux éviter ou traverser les maladies, préservons notre système alimentaire local pour éviter ou traverser les pénuries.
Estelle Brattesani
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