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  • 18 octobre 2024
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Une pétition d’Amnesty International pour faire interdire la reconnaissance faciale en France

Une pétition d’Amnesty International pour faire interdire la reconnaissance faciale en France

Une pétition, un court-métrage, des articles… Amnesty International France a décidé d’employer les grands moyens pour faire connaître les dangers de la reconnaissance faciale et réclamer une loi visant à interdire cette technologie à des fins d’identification dans l’espace public.

◆ Au lycée, dans le bus, dans la rue…

Nous sommes en France, dans un futur pas très lointain. Au portail de son établissement, un lycéen mal dans sa peau est identifié comme « danger potentiel » par le logiciel de reconnaissance faciale de son établissement. Son tort ? Avoir traîné tard devant le lycée la veille au lieu d’être rentré chez lui. Dans la rue, un homme noir subit un contrôle de police, mais problème : la reconnaissance faciale l’identifie mal et il est emmené au poste pour vérification. Dans le bus, une femme est détectée comme suspecte en raison de son expression anxieuse, contrairement aux autres passagers qui arborent des sourires figés mais conformes.

Un cauchemar ? Une fiction ? Pour Amnesty International France, producteur de ce petit court-métrage, ce n’est ni plus ni moins que la réalité de demain, si nous ne refusons pas immédiatement l’utilisation de la reconnaissance faciale en France.

◆ La prolifération des caméras et des expérimentations

Depuis plusieurs années, cette technologie s’installe discrètement dans nos villes et dans nos vies, souvent sous couvert d’expérimentation, comme lors du carnaval de Nice en 2019. L’année d’avant, c’est l’aéroport de Nice qui inaugurait son sas à reconnaissance faciale biométrique, tandis que la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur acceptait de la tester dans deux lycées de Nice et de Marseille, avec un contrôle d’accès biométrique et un suivi de trajectoire. Mais le projet a été retoqué.

Plus largement, une trentaine de villes françaises seraient déjà équipées de caméras intelligentes, selon le site Technopolice. L’analyse des comportements par la vidéosurveillance algorithmique est par ailleurs actuellement testée depuis plusieurs mois et jusqu’à minimum fin août 2024 dans deux gares parisiennes (gares du Nord et de Lyon), ainsi qu’à la gare Marseille-Saint-Charles. Et rappelons que grâce à la loi JO 2024, un même dispositif sera activé à Paris durant toute la durée des Jeux olympiques et paralympiques.

◆ « Prévenir un basculement vers une surveillance généralisée »

Certes, la vidéosurveillance algorithmique n’est pas de la reconnaissance faciale. Mais de l’un à l’autre, « il n’y a qu’un pas », observe Amnesty International. De plus, une enquête de Disclose a révélé en novembre 2023 que la police nationale serait dotée depuis 2015 d’un logiciel israélien permettant la reconnaissance faciale et que cette fonctionnalité serait déjà utilisée par les forces de l’ordre de manière illégale.

« La reconnaissance faciale menace notre vie privée, accentue les discriminations et porte atteinte à nos libertés fondamentales », alerte l’association, qui a publié en mai dernier un long article sur le sujet. Dans le même temps et afin de « prévenir un basculement vers une surveillance généralisée en France », Amnesty International a lancé une pétition en ligne pour demander de toute urgence « l’adoption d’une loi visant à interdire la reconnaissance faciale à des fins d’identification dans l’espace public », car « seule une interdiction totale de la reconnaissance faciale, sans exception, permettra de garantir nos droits fondamentaux ». Vous pouvez la signer jusqu’au 31 juillet.

Article par Alexandra Joutel

Lire notre dossier « JO 2024 – Souriez, vous êtes fichés ! » paru dans le numéro 151 de Nexus (mars-avril 2024) :


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